Beaucoup des produits que nous achetons viennent d’Asie, où les industries ont été massivement délocalisées. C’est aussi le cas des services. Nous en avons moins conscience, pourtant les conséquences sont tout aussi présentes dans notre quotidien. Pensons aux fameux appels commerciaux que nous recevons, pour lesquels s’affiche sur l’écran de notre smartphone : "call from India" !
La délocalisation des services est ainsi devenue une réalité de nos économies. Les termes 'offshoring tertiaire' ou 'outsourcing des services' ont fait leur apparition : des mots presque irréels, désincarnés, pour décrire ce phénomène qui a pourtant des conséquences bien réelles sur l’emploi, au sein de nos territoires. Ces mots disent en effet la délocalisation par les entreprises de leurs centres d’appels au Sénégal, aux Philippines ou en Inde, de leurs services IT en Inde ou en Chine, ou encore de blocs complets de tâches comme la comptabilité ou la paie dans des pays d’Asie. Partout où c’est "au plus bas coût" qu’elles qu’en soient les conditions et conséquences sociales.
Cette économie « hors sol » est en décalage avec nos vies, et ce que nous attendons de l’économie.
Plus que jamais, le modèle de l’ANRH répond à une aspiration profonde de la société et des citoyens : celle d’une « économie réelle » au service de l’Homme (et non l’inverse), bien ancrée dans ses territoires.