[Portrait] Yves Lyonnet, bénévole aux Petits Vélos de Maurice
depuis 2019

L’ANRH, association reconnue d’utilité publique, accueille avec joie quelques bénévoles pour la soutenir dans la réalisation de sa mission sociale. Découvrez le portrait de l’un d’eux : Yves Lyonnet, bénévole aux Petits Vélos de Maurice de l’ESAT Paris XI depuis 2019.
Bonjour Yves, vous êtes bénévole pour les Petits Vélos de Maurice. Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours professionnel et d’engagement ?

Je m’appelle Yves Lyonnet, j’ai 61 ans. J’ai une expérience professionnelle d’une quarantaine d’années dans la distribution alimentaire, chez un grossiste. A l’issue de ce parcours et en fin de carrière, je souhaitais ouvrir ma propre boutique de vélos. J’ai donc effectué une formation de 6 mois et obtenu le certificat de qualification professionnelle Mécanicien cycles. Malheureusement, le Covid19 est arrivé et a retardé mon projet professionnel de création d’entreprise, jusqu’à ce que je décide finalement de l’abandonner. Je me suis ainsi tourné vers le bénévolat.


Depuis combien de temps êtes-vous bénévole pour l’ANRH ? Pourquoi vous êtes-vous tourné vers le bénévolat ?

Je suis bénévole à l’ANRH depuis Octobre 2019, soit 4 ans déjà.

Je souhaitais donner du sens à ce que je faisais, parce que dans mon expérience professionnelle en tant que cadre supérieur, je dirigeais trois services différents mais là j’ai ressenti le besoin de faire quelque chose de concret. Je voulais retourner à quelque chose qui s’approchait de ma formation initiale, un CAP d’ébéniste ; redonner du concret à ce que je faisais.


Pouvez-vous nous parler de l’ANRH et des Petits Vélos de Maurice que l’association gère ? Et pourquoi avoir choisi cette association ?

J’ai connu l’ANRH grâce à David Bourganel, son directeur général, avec qui j’ai travaillé dans une autre vie. Le connaissant ainsi que les Petits Vélos de Maurice - boutique de vélos historique (elle fêtera bientôt ses 20 ans !) reconnue à Paris qui emploie des usagers en situation de handicap eux-mêmes encadrés par des moniteurs venant du monde du vélo – j’ai tenté ma chance et proposé directement mes services.

J’avais déjà eu d’autres expériences de bénévolat dans le cycle, avec d’autres associations qui ne me correspondaient pas tout à fait. A l’ANRH, j’ai trouvé ce que je cherchais : donner du temps certes, mais aussi retrouver la notion de partage. Parce que c’est un réel partage que l’on a aujourd’hui, aussi bien avec les moniteurs qu’avec les usagers. On travaille vraiment ensemble, c’est une véritable collaboration.


Comment fonctionnent les Petits Vélos De Maurice ?

Les usagers de l’ESAT ont été formés et prennent directement en charge l’accueil des clients le diagnostic du vélo, la rédaction du devis et les réparations. Les moniteurs sont là pour contrôler et aider si nécessaire. Des sessions de formations sur des points techniques précis (dévoilage d’une roue, freins hydrauliques…) sont dispensées régulièrement sur la base du volontariat pour les usagers afin qu’ils montent en compétences et en autonomie également.

Quel est votre rôle précisément ? Qu’est-ce qui vous plait dans votre mission actuelle ?

Mon rôle est d’aider sur la partie mécanique, accueil client et contrôle des vélos. Je n’assure aucune dimension administrative ou de suivi des usagers.

Ce qui me plaît c’est le partage et l’échange avec les usagers. J’apprends beaucoup d’eux, j’apprends des choses techniques aussi. Moi, je leur apporte mon expérience professionnelle et mes compétences techniques. J’apprécie ici qu’il n’y ait pas le stress ou la pression qu’on peut avoir dans une entreprise classique. On travaille vraiment au rythme de l’usager. Travailler tous ensemble, c’est enrichissant et c’est tout cela qui me fait rester ici aussi ainsi que l’ambiance de la boutique.

Que vous a apporté personnellement votre bénévolat aux Petits Vélos De Maurice ?

Ça m’a apporté un épanouissement : j’ai appris beaucoup de choses en plus de ma formation pratique et théorique. Ici, chaque jour, j’apprends au contact des usagers et des moniteurs. 
C’est un enrichissement technique mais aussi personnel, les relations se sont tissées au fil du temps et on a des échanges plus riches qu’au début.


Et vous qui avez travaillé dans une structure « classique », quelles sont les différences entre une journée d’un bénévole et celle d’un salarié classique ?

Ici on prend le temps, on a le temps d’effectuer les tâches et les missions qui nous sont confiées alors bien sûr on a quand même des délais à respecter, on s’engage à prendre un vélo le matin pour le rendre le soir au client. Mais il n’y pas un stress continuel. C’est vraiment un autre rapport au temps et aux missions.

Quelles qualités sont importantes selon vous pour se lancer dans le bénévolat ?

L’essentiel est de vouloir partager, vouloir apprendre, d’être à l’écoute et de ne pas trop s’imposer pour mieux écouter les autres. Je dirais que quand on manage une équipe dans le monde du travail classique, on est beaucoup plus directif et on impose certaines choses aux autres, ici on va plus échanger et on va s’adresser différemment aux gens. C’est une ouverture d’esprit qu’il faut avoir.


Que diriez vous à quelqu’un qui hésite à devenir, comme vous, bénévole pour l’ANRH ?

Il faut y aller sans hésitation parce que vraiment on découvre un monde, moi j’ai découvert le monde du travail pour les personnes en situation de handicap que je ne connaissais pas. C’est vraiment une très belle découverte, c’est très enrichissant, c’est un épanouissement et c’est pour ça que je poursuis aussi et que je suis là depuis 2019. Et j’espère encore continuer à l’ANRH parce que c’est justement ce partage et cet échange qui me fait rester !


Encore un grand merci à Yves Lyonnet d’avoir donné de son temps pour cette interview et pour tout ce qu’il fait pour l’association. On remercie également tous les bénévoles qui s’investissent énormément pour l’ANRH et qui donnent de leur temps et leur énergie. Si vous aussi vous voulez devenir bénévole comme Yves, écrivez-nous à : direction-generale@anrh.fr

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