Les actions de l’ANRH s’ancrent dans la conviction que personne ne doit être exclu de la construction commune – c’est-à-dire, de l’économie - quelle que soit la nature de son handicap (moteur, sensoriel, cognitif, psychique, …).
L’ANRH compte ainsi dans ses valeurs fondamentales le fait de pouvoir proposer des solutions pour tous les types de handicaps.
La mission de l’ANRH est donc de trouver, pour chaque personne recrutée, au cas par cas, les voies de sa pleine intégration, et de son épanouissement professionnel.
Il s’agit en premier lieu de rendre le poste accessible à la personne, c’est-à-dire, de l’adapter à son handicap lui-même, et à ses éventuelles propriétés de situations et/ou troubles fonctionnels (par ex., une fatigabilité accrue pendant certaines périodes, des douleurs chroniques dans certaines positions) et à ses conséquences secondaires (par ex., la nécessité de rendez-vous médicaux qui impliquent d’aménager les plannings).
Pour cela, l’ANRH est animée de convictions :
■ Il n’y a que des situations singulières : Il n’y a pas « d’adaptation des postes en kit » pour tel ou tel handicap, uniquement des cas particuliers et des adaptations personnalisées. De fait, la personne est pleinement associée à la configuration de son poste de travail.
■ L’aménagement n’est jamais que matériel, il est aussi largement immatériel, notamment dans l’adaptation de la relation managériale (par ex., la façon d’exprimer les consignes, avec des repères spatiotemporels spécifiques), voire dans l’organisation collective du travail (par ex. définir le partage des tâches de l’équipe selon les possibilités des uns et des autres).
■ L’aménagement n’est jamais définitif : il est toujours vu dans une démarche évolutive et flexible, avec des réévaluations régulières.
Enfin, au-delà de l’adaptation des postes eux-mêmes, c’est aussi une culture organisationnelle spécifique qui permet aux personnes de s’épanouir au sein de l’ANRH. Il s’agit en effet de savoir sécuriser, donner confiance, prendre en compte les éventuelles déficiences sans non plus les cristalliser, etc.
Au-delà de l’adaptation des postes aux handicaps,
la mission sociale de l’ANRH s’incarne également à travers l’accompagnement Médico-Psycho-Social qui est proposé à tous : salariés, usagers ou stagiaires.
Cet accompagnement s’appuie sur
un réseau de professionnels diplômés et spécialisés. En effet, l’ANRH a structuré un service dédié, sa Direction de l’Action Médico-Psycho-Sociale, composée de professionnels tels que des psychologues et assistantes sociales.
Cet accompagnement est délivré au plus près de chacun, modulé selon ses besoins (« au cas par cas » et « à l’instant t »). Il est accessible par différents biais :
■ Des permanences psychologiques et permanences sociales se tiennent dans tous les établissements, de façon récurrente et régulière. Elles permettent d’échanger sur toutes les problématiques professionnelles voire personnelles (accès aux droits, logement, relations familiales, etc.)
■ Deux outils permettent de solliciter directement un soutien : un numéro d’appel (« ANRH PROCHE DE VOUS ») et une adresse mail (Soutien-MPS).
La Direction de l’Action Médico-Psycho-Sociale est ainsi en veille active permanente sur les besoins d’accompagnement.
Face à des situations urgentes ou critiques, l’action se déploie alors immédiatement, à travers des cellules d’écoute et de soutien.
Enfin, l’action d’accompagnement repose également sur la mise en place de groupes d’Analyse de Pratique Professionnelle (APP) – confer encadré ci-contre.
Le projet social de l’ANRH est de permettre aux personnes handicapées de concrétiser leur volonté d’engagement dans un travail : leur permettre de mettre en œuvre leurs compétences dans une activité, aux fins de se réaliser. Cette ambition a pour corollaire le fait de leur permettre de bénéficier de
la reconnaissance, ainsi que du développement de leurs capacités et compétences.Autrement dit, il s’agit de ne pas se focaliser sur le handicap – encore moins sur les éventuelles déficiences, ou pathologies – mais sur
le potentiel de chaque personne. Permettre aux personnes
de développer ce potentiel fait ainsi partie de nos missions essentielles.
Proposer aux personnes en situation de handicap de bénéficier de formations recouvre bien sûr un enjeu « RH » pour l’ANRH - qui a besoin de professionnels formés et qui acquièrent de nouvelles compétences – mais aussi une portée symbolique – former une personne en situation de handicap revient à exprimer combien nous croyons en elle et en son potentiel, et souhaitons sa progression !
Aussi,
la politique de formation est un élément majeur du projet social de l’ANRH. Elle repose sur des principes clés :
■ Être aussi ambitieuse pour les équipes de production que pour les encadrants,
■ Être « massive » : l’objectif est ainsi de former, chaque année, 50% des salariés des équipes de production, en situation de handicap. Soit plus de 500 collaborateurs (hors encadrement) !
■ Concilier le « présentiel » avec les meilleures opportunités du digital (« distanciel ») pour démultiplier les opportunités.