Pour lutter contre la propagation de la Covid-19, le gouvernement a rendu obligatoire le port du masque depuis juillet 2020. Ainsi, une grande partie des Français utilise des masques chirurgicaux jetables, et la tendance devrait s’accentuer, puisque le gouvernement vient de proscrire l'utilisation des masques de fabrication artisanale. Mais ces nouvelles habitudes ne sont pas sans impact sur notre environnement. On ne trouve plus seulement les masques jetables sur les visages mais aussi dans les rues, les eaux usées et finalement dans les océans. Ces déchets, qui mettraient 400 ans à se dégrader, amplifient le fléau de la pollution plastique des eaux et contribuent à la réduction de la biodiversité.

Pour remédier à cette problématique, certaines entreprises se sont lancées dans le recyclage des masques à usage unique. C’est le cas de la jeune startup PLAXTIL installée sur l'agglomération du Grand Châtellerault . Créée en 2019, son but est de favoriser une économie plus circulaire en proposant des matériaux innovants et biodégradables à partir des textiles et vêtements non recyclés. Avec l’arrivée de la crise sanitaire, la startup décide de lancer une opération expérimentale de recyclage des masques jetables grand public.

Le recyclage des masques jetables grand public est un véritable succès. Le projet prend de l’ampleur et s’étend vers d’autres communes. Pour développer son activité, PLAXTIL privilégie essentiellement les collaborations avec des Entreprises Sociales et Solidaires ou des Associations. 

Ainsi la jeune startup a chargé notre Entreprise Adaptée de Blois de livrer dans la ville de Meudon les bornes qui recueillent les masques utilisés. Elle s’occupe ensuite de les collecter et les trier. Après une mise en quarantaine de dix jours, elle retire la barre métallique présente dans chaque masque puis les expédie à PLAXTIL, qui va les broyer et les passer sous des ultra-violets puissants pour les décontaminer totalement. Enfin, les masques sont transformés en petites billes (polymères) utilisables dans la fabrication de nouveaux objets.

Ce projet s’aligne parfaitement avec la démarche RSE de l'ANRH, qui souhaite davantage soutenir le développement d'entreprises et startups innovantes, dans le cadre de son programme nommé ANRH Impact. Car en plus de relever le pari de l’emploi pour les personnes en situation de handicap, l’ANRH ambitionne de mettre ses savoir-faire au profit de modes de production plus respectueux de l’environnement.